C’est un remède d’un genre nouveau.
Son efficacité pour guérir contre de nombreuses maladies est impressionnante. Il n’a aucun effet secondaire… à part vous rendre plus heureux.
Et pourtant, il faudra des années, probablement des décennies avant de le voir prescrit par la médecine officielle et noté noir sur blanc sur une ordonnance.
Car il a un énorme défaut : il ne rapporte rien à personne !
Ce remède simple et gratuit consiste simplement à… dire merci.
Vous ne me croyez pas ? La science, elle, est formelle :
D’innombrables études scientifiques prouvent l’efficacité de la gratitude
Tout a commencé en Californie, à la fin des années 1990, quand le Professeur Emmons annonça qu’il se lançait dans l’étude de la gratitude et de son impact sur la santé.
Evidemment, ses collègues le regardèrent avec des yeux ronds. Comment une simple émotion pourrait-elle guérir ? Et comment diable pourrait-on l’étudier scientifiquement ?
Robert Emmons a tenu bon, car il croyait à son idée. Mais il ne pouvait pas se douter de l’incroyable vague planétaire qu’il allait déclencher en à peine 15 ans.
Aujourd’hui, il ne se passe plus un mois sans que des équipes de chercheurs des quatre coins du monde ne publient une étude sur le sujet, avec des résultats des plus étonnants.
Rien que sur l’année 2015 :
– Des psychologues londoniens ont montré que les personnes à qui ils avaient demandé d’éprouver chaque jour un peu reconnaissance avaient, au bout de deux semaines, un meilleur sommeil et une tension artérielle abaissée par rapport à un groupe comparable; [1]
– Des médecins de l’hopital de Boston ont constaté (à leur grande surprise !) que des patients suicidaires à qui ils avaient donné des exercices psychologiques conduisant à ressentir de la gratitude voyaient leur désespoir disparaître dans 90 % des cas ! [2]
– Une équipe irlandaise a montré qu’en seulement trois semaines, un groupe qui devait noter chaque jour 5 choses dont ils se sentaient reconnaissants voyaient leur niveau de stress et de dépression chuter jusqu’à 27 % (aucun effet n’a été noté dans un groupe comparable qui devait simplement noter 5 choses qui leur étaient arrivées dans la journée); [3]
– Les mêmes résultats ont été trouvés par des chercheurs de Hong-Kong auprès de professionnels de santé par nature particulièrement exposés au stress et à la déprime; [4]
Ces conclusions sont fiables car elles proviennent d’essais cliniques solides, tous réalisés contre « placebo ». La gratitude est en train de devenir l’un des médicaments les plus efficaces qui puisse exister !
C’est une avancée d’autant plus extraordinaire que, au départ, c’est son impact sur le bonheur qui avait le plus intrigué les chercheurs.
Tout a commencé avec le bonheur
Certes, il n’est pas nécessaire de faire des études en blouse blanche pour sentir que la gratitude est un merveilleux sentiment, digne d’être cultivé.
Ce ne peut pas être un hasard si toutes les traditions morales et spirituelles encouragent les hommes à être reconnaissants les uns envers les autres et à remercier la destinée, Dieu ou la nature des bienfaits qu’ils reçoivent de la vie.
Et il suffit d’observer autour de soi pour constater que les personnes reconnaissantes sont généralement plus épanouies que les ingrats.
Mais ce qu’on ne savait pas, c’était s’il était possible de vivre mieux simplement en se « forçant » à éprouver régulièrement de la gratitude.
Pour en avoir le cœur net, le Professeur Emmons a sélectionné, au début des années 2000, plusieurs centaines de personnes et les a réparties en trois groupes avec les consignes suivantes :
1. Le premier groupe devait noter chaque semaine au moins cinq évènements positifs qu’ils avaient vécus et dont ils pouvaient être reconnaissants. Les réponses allaient du simple fait de se « réveiller le matin », à celui « d’avoir des parents merveilleux » (un participant a noté : « les Rolling Stones »).
2. Le second groupe devait faire la liste des « irritants » de la vie quotidienne, des évènements qui tendent à les tracasser (« difficile de trouver une place de parking », « compte bancaire à découvert », etc.)
3. Le troisième groupe devait simplement noter les évènements notables de la semaine, ceux qui avaient eu un impact sur leur existence.
Au bout de 3 mois, les membres du premier groupe (« gratitude ») présentaient l’état général le plus enthousiaste, positif et optimiste sur l’avenir.
Plus étonnant : ils avaient moins de souci de santé et s’étaient mis à faire davantage d’activité physique (une heure et demi de plus par semaine !).
Pour confirmer ces résultats inédits, le Professeur Emmons fit le même test avec des personnes affectées de maladies neuro-musculaires graves et dégénérescentes.
Il pensait qu’il serait bien difficile de ressentir de la gratitude dans un état de souffrance quotidien, privé d’espoir d’amélioration.
Et pourtant, les résultats ont été éclatants : les membres du groupe « gratitude » n’avaient pas seulement un sentiment global de bien-être plus élevé que les autres. La quantité et la qualité de leur sommeil s’était améliorée. Même leurs conjoints ou proches ont témoigné avoir constaté un changement positif, voyant qu’ils avaient davantage goût à la vie.
La preuve était faite que la gratitude n’était pas un sentiment comme les autres.
Amélioration des relations conjugales, de la productivité au bureau
Mais la gratitude ne se contente pas d’améliorer notre moral.
Des études ont montré qu’elle améliore aussi nos relations avec les autres – et tout particulièrement les relations de couple . Exprimer sa reconnaissance à son conjoint, y compris pour les petites choses du quotidien (« il m’a préparé mon café »), est un moyen simple d’enrichir le lien qui lie deux êtres qui s’aiment. [5]
Un manager qui dit « merci » peut voir la motivation de ses troupes monter en flèche. C’est le résultat étonnant d’une étude de l’Université de Pennsylvannie.
Dans la semaine qui a suivi un discours « motivant » du chef, soulignant sa reconnaissance pour les efforts de ses collaborateurs, leur productivité a augmenté de 50 % par rapport à ceux qui n’avaient pas eu le discours. [6]
Mais c’est sur la santé que l’impact de la gratitude reste le plus spectaculaire.
La gratitude soigne aussi les maladies cardiaques
J’ai mentionné ses effets sur le sommeil, l’anxiété ou la dépression. La gratitude va jusqu’à soigner votre cœur !
Une étude récente (encore une !) portait sur 186 hommes et femmes souffrant d’une maladie cardiaque. Une fois encore, les chercheurs ont observé que les participants qui déclaraient ressentir le plus de gratitude dans leur vie quotidienne étaient également en meilleure santé.
Plus intéressant : les chercheurs ont demandé à une partie de ces patients de tenir un journal des événements dont ils pouvaient être reconnaissants. Au bout de seulement deux mois, leur niveau d’inflammation avait reculé et leur rythme cardiaque s’était amélioré. Au total, leur risque cardiaque était devenu inférieur à ceux qui n’avaient pas tenu de journal. [7]
Je pourrais encore continuer la liste des bienfaits de la gratitude, dont beaucoup restent d’ailleurs à découvrir. Sachez simplement qu’elle stimule le système immunitaire, aide à tenir ses bonnes résolutions (faire du sport, quitter ses addictions, manger moins gras) et pourrait même freiner la dégénérescence du cerveau liée à l’âge. [8]
Je vous donne un peu plus loin les conseils pratiques simples pour profiter vous aussi de ce « remède miracle ».
Mais prenons ensemble une seconde pour réfléchir à ce qu’est, réellement, la gratitude.
Qu’est-ce que la gratitude ?
Si vous ouvrez un dictionnaire, vous lirez que la gratitude est l’émotion que nous ressentons lorsque quelqu’un nous rend service ou nous apporte un bienfait.
Mais remarquez bien que la gratitude est à géométrie variable. Nous sommes d’autant plus reconnaissants que ce bienfait sort de l’ordinaire. Qu’il n’était pas prévu par un contrat, une habitude ou la convention sociale. Nous sommes plus reconnaissants à un étranger qui nous donne l’heure dans la rue qu’à notre ami ou collègue de bureau.
Tout se passe comme si cette émotion avait pour fonction de souder la communauté, renforcer les liens entre les êtres humains.
Elle nous pousse à la bienveillance envers celui qui nous a apporté un bienfait. Et le simple fait de lui dire « merci » approfondit la qualité de la relation : heureux de voir son geste reconnu, le bienfaiteur sera encouragé à continuer à prodiguer des bienfaits !
Mais la gratitude ne se contente pas de nous lier aux autres. De façon plus mystérieuse, les hommes ressentent cette émotion envers un Tout qui les dépasse.
Beaucoup expriment leur reconnaissance envers « le destin », la « bonne fortune », ou bien sûr des puissances supérieures. Les croyants de la plupart des religions en font un thème central de leur prière.
Quel secret ces sagesses et traditions avaient-elles découvert ?
La gratitude soigne parce qu’elle nous grandit
La gratitude est précieuse car elle nous conduit à reconnaître (au sens de constater, d’admettre) qu’il y a du bien dans son existence. La vie n’est jamais parfaite et est parfois cruelle. Mais elle comporte toujours des joies, des moments dignes d’être vécus.
La gratitude nous invite à célébrer ces moments, à reconnaître ce qui va bien dans notre vie plutôt que de ruminer ce qui va mal, à se concentrer sur le positif plutôt que le négatif.
Ce n’est pas de la simple « pensée positive ». Il ne s’agit pas de se voiler la face et d’ignorer les difficultés ou les défis de la vie quotidienne. Il s’agit de réaliser que même les épreuves peuvent nous apporter quelque chose, et que c’est sur cela qu’il faut se concentrer.
La gratitude permet aussi de bloquer net les émotions toxiques comme l’envie et l’amertume. Plutôt que de jalouser celui qui a plus, la gratitude nous fait apprécier ce que nous avons. Elle nous invite à nous réjouir en pensant à ceux qui souffrent davantage, bloquant ainsi notre tendance naturelle à lorgner sur ce que le voisin a en plus.
Plus profondément, la reconnaissance nous détourne de nous-même pour nous ouvrir à autrui. Nous reconnaissons que nous devons à autrui au moins une partie des bienfaits qui nous arrivent.
L’ingrat est arrogant, narcissique. Tout lui est dû. Pourquoi, dès lors, devrait-il se montrer reconnaissant envers ceux qui lui rendent service ?
Etre reconnaissant, au contraire, c’est ne plus considérer comme acquis les bienfaits que les autres nous apportent. Plutôt que d’être froid et sec, notre lien à autrui n’en devient que plus chaleureux.
Et plus nous lui exprimons notre gratitude, plus notre entourage se réjouit de nous faire du bien. Et plus il le fait, plus nous avons de raisons de lui être reconnaissant… C’est un cercle vertueux sans fin !
Mais ce n’est pas si facile.
Pourquoi il est si difficile d’être reconnaissant
Certains sont naturellement doués pour la gratitude. Ils peuvent atteindre des sommets : Mère Térésa disait à quel point elle était reconnaissante envers les déshérités qu’elle aidait, parce qu’ils lui permettaient d’approfondir sa propre spiritualité.
Mais tout le monde n’est pas Mère Térésa. Pour vous et moi, au quotidien, c’est plus compliqué et cela demande de la pratique.
Car le plus grand ennemi de la gratitude, c’est notre fâcheuse tendance à nous habituer. On sait aujourd’hui que les gagnants du loto, après un an d’euphorie, reviennent à leur niveau de bonheur d’avant leur gain. Ils se sont habitués à leur nouvelle vie, leur belle maison, les restaurants trois étoiles.
Rapidement, ils prennent pour acquis tous ces bienfaits. Leur nouvelle vie leur paraît « normale ». Ils ne se sentent plus particulièrement reconnaissants de la chance qu’ils ont eue.
Ce glissement nous affecte tous, tous les jours : l’eau courante, le chauffage, la possibilité de se nourrir trois fois par jour, tout cela représente un confort extraordinaire par rapport à ce que l’humanité a vécu pendant des millénaires.
C’est peut-être la raison pour laquelle il semble plus difficile pour les habitants des pays développés de ressentir la gratitude.
Pierre Rabhi a cette phrase magnifique sur la petite communauté algérienne dans laquelle il a vécu son enfance :
« Ici, l’existence s’éprouve d’une manière tangible. La moindre gorgée d’eau, la moindre bouchée de nourriture donne à la vie sur fond de patience toujours renouvelée, une réelle saveur. On est prompt à la satisfaction et à la gratitude dès lors que l’essentiel est assuré, comme si un jour vécu était déjà un privilège, un sursis. »
La sécurité et le confort ne facilitent pas la gratitude. Pensez à ces enfants rois qui reçoivent toutes les attentions.
Et c’est un vrai travail que de se placer dans une posture d’humilité puis remercier la vie pour tout ce qu’elle nous apporte. De se mettre dans une attitude de réceptivité aux beautés et aux joie simples de l’existence.
Pour la plupart d’entre nous, il est impossible d’y parvenir du jour au lendemain. Mais il existe des astuces simples pour cultiver ce précieux sentiment.
N’attendez plus !
Voici ce que je vous propose.
Pendant une semaine, prenez cinq minutes pour faire un petit journal de bord.
C’est la pratique la plus efficace : les études que j’ai citées montrent qu’elle peut faire une grande différence pour votre moral, votre sommeil, votre sérénité et votre état de santé en général.
Il vous suffit de prendre quelques minutes chaque jour pour noter 3 à 5 bienfaits dont vous vous sentez reconnaissants. Ne restez pas dans le vague, décrivez précisément le bienfait en question et la sensation que vous avez ressentie (ou que vous auriez pu ressentir si vous y aviez prêté plus attention !).
Si vous traversez des difficultés, demandez-vous en quoi ces épreuves pourraient ultimement vous rendre service (par exemple, devoir affronter une personnalité difficile au bureau peut nous aider à améliorer notre patience et notre compréhension des autres).
Allez-y, n’attendez pas pour faire l’essai !
Et si vous voulez bien, faites-moi part de ce que vous en retirez, en écrivant un commentaire ci-dessous.
Ressentez-vous les mêmes effets étonnants trouvés dans les études scientifiques ? Si oui, dites-le moi ; si non, dites-le moi aussi !
Il est si facile de dire « merci » !
Je commence : merci d’avoir lu ma lettre jusqu’au bout. Je sais que vous recevez des dizaines de messages chaque jour et que votre temps est précieux.
Je vous suis infiniment reconnaissant de votre attention.
Une lettre absolument indispensable à lire par un maximum de personnes ! Car’ ce sentiment de gratitude est bénéfique et génère une belle ouverture vers les autres, la nature qui nous donne tellement… Merci, vraiment, pour cette longue plaidoirie sur la reconnaissance et la gratitude. Merci, monsieur Bazin, de nous inviter à réfléchir sur ce thème.
Bonsoir,
Je n’ai pas eu le temps de lire votre article plus tôt.
Je dis quotidiennement merci à toute personne de mon entourage car ce petit mot magique est non seulement une marque de reconnaissance, mais aussi d’intérêt pour la personne qui nous a donné du bien-être.
J’attribue votre lettre à un film que j’ai regardé sur la mémoire de l’eau naturelle et celle de notre corps composé de 97% de ce liquide et je me dis qu’il est temps de redécouvrir le poids des mots “merci” “amour” “gratitude”.
Merci pour ce moment passé ensemble.
Tout simplement merci ? il est important de d’avoir de la reconnaissance pour tout ce qui nous entoure le faîte d’exister ,nos enfants ,
La vie , le soleil oui je me réjouis en tout temps et circonstances dire merci ? être reconnaissante c’est mon mode de vie
La gratitude est certes un beau sentiment.Pendant un temps j ai tenté d ètre reconnaissante, Il est très difficile de continuer lorsque l on voit l attitude de certaines personnes qui au lieu de s expliquer vous ignorent
Hasard de la vie et prise de conscience…
Je suis suivie et sous médication depuis plusieurs années maintenant pour dépression. J’ai traversé des épreuves difficiles qui m’ont amenées à cet état, mais aujourd’hui, même si je ne suis pas encore complètement guérit, je vais mieux. Des incidents récents m’ont fait trébucher dans mon ascension, mais je ne suis pas tombé et j’ai réussi à surmonter ces nouvelles difficultés.
Pourquoi je vous raconte cela ? Parce que cet article que je lis ce jour répond peut-être à la question que m’a posé mon psychiatre hier ! Question à laquelle je n’ai pas su répondre sur le moment.
En effet, suite à cette amélioration de mon état malgré les événements récents, mon psychiatre m’a demandé : « D’après vous, qu’est-ce qui fait que ça va mieux ? Quelles sont les choses que vous avez faites qui vous ont aidée ? » Car s’il est important de connaître ses failles et faiblesses pour anticiper et prévenir, il est tout aussi important d’identifier les clés et les solutions efficaces à la guérison pour les appliquer à nouveau quand c’est nécessaire.
Ma réponse fut que, pour moi, la raison principale était la disparition des éléments extérieurs qui me minaient le moral. Je lui expliquais que je n’avais pas l’impression d’avoir fait quoique que soit pour aller mieux, ou que le peu que j’ai fait ne m’avait pas paru efficace au vu de mon moral qui était tout de même bien redescendu.
Bien entendu, cette réponse n’était pas du tout acceptable pour mon praticien, qui n’a pas eu de mal à démonter mes arguments. D’abord, en paraphrasant mes récits, il a mit en avant toutes les actions que j’avais menées pour parer ma chute. Ensuite, en m’expliquant que si rien n’avait été efficace, mon état se serait dégradé plus que cela et surtout ne se serait pas amélioré aussi rapidement et aussi tôt.
Nous nous sommes donc quitter sur : « Vous vous enlevez tout le mérite de votre guérison. Vous avez forcément mis en place des choses efficaces, sans doute de manière trop inconsciente pour que vous vous en rendiez compte facilement. Réfléchissez-y et trouver ce qui vous a aidé. » je suis donc rentrée avec ces devoirs à faire.
Vous allez me dire : « c’est bien gentil tout ça, mais je vois pas le rapport avec la gratitude… » J’y viens.
J’ai été élevée dans une famille ou respect, politesse et gratitude sont des valeurs fortes. Je ne parle pas seulement de mes parents qui m’ont appris à dire merci, mais de la famille au sens large du terme (parents, enfants, fratrie, cousins, grands-parents, oncles et tantes, neveux et nièces,…) où chacun est responsable de l’éducation de tous et dans laquelle ces valeurs sont de véritables philosophies de vie. Aussi, chez nous, dire merci est plutôt facile et souvent sincère.
C’est donc ainsi que je vis ma vie.
En remerciant mes enfants à chaque fois qu’ils mettent la table, en remerciant mon mari à chaque fois qu’il apporte le repas à table, en remerciant ma fille d’avoir fait tourner une machine de linge, en remerciant mon fils d’avoir fait la vaisselle, etc. S’il est normal que chacun participe aux tâches quotidiennes de la maison, il ne me paraît pas moins normal de les en remercier pour autant.
De même dans mon travail. Je suis responsable d’une équipe de 20 personnes. Je termine systématiquement toutes nos réunions hebdomadaires d’un remerciement. Et il est fréquent que je remercie les personnes avec qui je travaille pour leur boulot. Ce qui me vaut souvent des «c’est normal» ou «c’est mon boulot» voire même «pourquoi tu me dis merci ?». Ce à quoi je réponds «merci de l’avoir bien fait», «merci de l’avoir fait rapidement» ou «merci de l’avoir fait avec le sourire», ou juste «merci quand même»…
Tout cela pour conclure que je me suis récemment aperçue que, depuis quelques temps, je dis plus souvent merci qu’autrefois et que celui-ci est plus (+) «sincère» que «réflexe de politesses» bien plus souvent qu’auparavant.
Et à bien y réfléchir, cela fait quelques mois que je suis plus reconnaissante et cela fait aussi quelques mois que mon état s’améliore.
Alors simple coïncidence ou exemple supplémentaire aux études décrites dans cet article ? Chacun conclura ce qu’il voudra, mais je pense avoir au moins un élément de réponse à la question de mon psy. Elle avait donc raison, j’ai les ressources en moi sans le savoir.
J’avais déjà essayé de faire l’exercice de trouver chaque jour 3 événements (même anodins) qui avaient égayés ma journée, il y a longtemps. Malheureusement je n’ai pas tenu très longtemps. Je vais retenter le coup et aller plus loin en essayant de tenir quotidiennement (ou au moins hebdomadairement) un carnet de remerciements comme préconisé et décrit dans l’article.
Rendez-vous dans quelques mois pour voir les effets. ?
Et encore MERCI …
– à la vie de m’avoir donné ma famille,
– à ma famille pour sa présence et son soutien,
– aux praticiens qui m’ont suivi et me suivent encore pour leur écoute et leur conseils,
– aux spécialistes pour leur persévérance et leur efficacité,
– à ma hiérarchie pour avoir cru en moi et pour leur patience malgré les difficultés,
– à mon environnement professionnel (la société qui m’emploie, les services spécifiques et mon client historique) pour leur accompagnement et leur sollicitude,
– à moi-même (mon corps et mon esprit) de me supporter et de m’aider dans mes démarches (parce que je m’oublie trop souvent ? ),
– et enfin, à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu’au bout une parfaite inconnue qui raconte sa vie, banale voire inintéressante. ?
Pleins de belles journées à tous.
Hasard de la vie et prise de conscience…
Je suis suivi et sous médication depuis plusieurs années maintenant pour dépression. J’ai traversé des épreuves difficiles qui m’ont amenées à cet état, mais aujourd’hui, même si je ne suis pas encore complètement guérit, je vais mieux. Des incidents récents m’ont fait trébucher dans mon ascension, mais je ne suis pas tombé et j’ai réussi à surmonter ces nouvelles difficultés.
Pourquoi je vous raconte cela ? Parce que cet article que je lis ce jour répond peut-être à la question que m’a posé mon psychiatre hier ! Question à laquelle je n’ai pas su répondre sur le moment.
En effet, suite à cette amélioration de mon état malgré les événements récents, mon psychiatre m’a demandé : « D’après vous, qu’est-ce qui fait que ça va mieux ? Quelles sont les choses que vous avez faites qui vous ont aidée ? » Car s’il est important de connaître ses failles et faiblesses pour anticiper et prévenir, il est tout aussi important d’identifier les clés et les solutions efficaces à la guérison pour les appliquer à nouveau quand c’est nécessaire.
Ma réponse fut que, pour moi, la raison principale était la disparition des éléments extérieurs qui me minaient le moral. Je lui expliquais que je n’avais pas l’impression d’avoir fait quoique que soit pour aller mieux, ou que le peu que j’ai fait ne m’avait pas paru efficace au vu de mon moral qui était tout de même bien redescendu.
Bien entendu, cette réponse n’était pas du tout acceptable pour mon praticien, qui n’a pas eu de mal à démonter mes arguments. D’abord en paraphrasant mes récits, il a mit en avant toutes les actions que j’avais menées pour essayer de parer ma chute. Ensuite en m’expliquant que si rien n’avait été efficace, mon état se serait dégradé plus que cela et surtout ne se serait pas amélioré aussi rapidement et aussi tôt.
Nous nous sommes donc quitter sur : « Vous vous enlevez tout le mérite de votre guérison. Vous avez forcément mis en place des choses efficaces, sans doute de manière trop inconsciente pour que vous vous en rendiez compte facilement. Réfléchissez-y et trouver ce qui vous a aidé. » je suis donc rentré avec ces devoirs à faire.
Vous allez me dire : « c’est bien gentil tout ça, mais je vois pas le rapport avec la gratitude… »
J’y viens. J’ai été élevé dans une famille ou respect, politesses et gratitude sont des valeurs fortes. Je ne parle pas seulement de mes parents qui m’ont appris à dire merci, mais de la famille au sens large du terme (parents, enfants, fratrie, cousins, grands-parents, oncles et tantes, neveux et nièces,…) où chacun est responsable de l’éducation de tous et dans laquelle ces valeurs sont de véritables philosophies de vie. Aussi, chez nous, dire merci est plutôt facile et souvent sincère.
C’est donc ainsi que je vis ma vie.
En remerciant mes enfants à chaque fois qu’ils mettent la table, en remerciant mon mari à chaque fois qu’il apporte le repas à table, en remerciant ma fille d’avoir fait tourner une machine de linge, en remerciant mon fils d’avoir fait la vaisselle, etc. S’il est normal que chacun participe aux tâches quotidiennes de la maison, il ne me paraît pas moins normal de les en remercier pour autant.
De même dans mon travail. Je suis responsable d’une équipe de 20 personnes. Je termine systématiquement toutes nos réunions hebdomadaires d’un remerciement. Et il est fréquent que je remercie les personnes avec qui je travaille pour leur boulot. Ce qui me vaut souvent des «c’est normal» ou «c’est mon boulot» voire même «pourquoi tu me dis merci ?». Ce à quoi je réponds «merci de l’avoir bien fait», «merci de l’avoir fait rapidement» ou «merci de l’avoir fait avec le sourire», ou juste «merci quand-même»…
Tout cela pour conclure que je me suis récemment aperçue que, depuis quelques temps, je dis plus souvent merci qu’autrefois et que celui-ci est plus (+) «sincère» que «réflexe de politesses» bien plus souvent qu’auparavant.
Et à bien y réfléchir, cela fait quelques mois que je suis plus reconnaissante et cela fait aussi quelques mois que mon état s’améliore.
Alors simple coïncidence ou exemple supplémentaire aux études décrites dans cet article ? Chacun conclura ce qu’il voudra, mais je pense avoir au moins un élément de réponse à la question de mon psy. Elle avait donc raison, j’ai les ressources en moi sans le savoir.
J’avais déjà essayé de faire l’exercice de trouver chaque jour 3 événements (même anodins) qui avaient égayés ma journée, il y longtemps. Malheureusement je n’ai pas tenu très longtemps.
Je vais retenter le coup et aller plus loin en essayant de tenir quotidiennement (ou au moins hebdomadairement) un carnet de remerciements comme préconisé et décrit dans l’article.
Rendez-vous dans quelques mois pour voir les effets. ?
Et encore MERCI …
– à la vie de m’avoir donné ma famille,
– à ma famille pour sa présence et son soutien,
– aux praticiens qui m’ont suivi et me suivent encore pour leur écoute et leur conseils,
– aux spécialistes pour leur persévérance et leur efficacité,
– à ma hiérarchie pour avoir cru en moi et pour leur patience malgré les difficultés,
– à mon environnement professionnel (la société qui m’emploie, ses services spécifiques et mon client historique) pour leur accompagnement et leur sollicitude,
– et enfin, à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu’au bout une parfaite inconnue qui raconte sa vie, banale voire inintéressante. ??
Merci de votre mail concernant les bienfaits de la gratitude reçu ce jour. Je constate que votre article est plus ancien.
Ce journal de bord, je le tiens déjà depuis des années en inscrivant chaque jour les 10 points positifs de ma journée. c’est une démarche que j’ai décider d’entreprendre à l’époque intuitivement.
Mon entourage est souvent épaté de ma joie de vivre, pourtant parent de 2 jeunes handicapés dont l’un gravement et en galère financière récurrente, entre autres. Comme quoi !
Certaines journées sont moins faciles que d’autres et il m’arrive (rarement mais quand-même) de zapper l’un ou l’autre RV du soir (après une journée plus pénible que les autres) pour ne pas toujours écrire les mêmes choses avec le sentiment de faire du remplissage alors que je devrais justement faire cet effort ce jour-là.
Grâce à votre message, j’ai décidé de passer à 5 points positif par jour, mais de ne plus jamais zapper un seul RV quotidien avec mon petit carnet. Encore merci :))
merci a vous
et surtout a mes parents, qui ne sont plus , qui mon appris a dire merci sans m’expliquer les bienfaits, maintenant après cette lecture je comprend le bien que celas fait de remercier et d’être remercier car j’ai pris conscience de ça
message aux parents et futur
apprenez a vos enfant a dire merci
merci n’est pas qu’un mot c’est le mot qui donne et rend heureux
un apaisement considérable, un fardeau qui s’effondre, MERCI je vais écrire chaque matin, les bienfaits que je reçois, et je suis persuadée que cet exercice va énormément m’aider, j’étais vraiment dans un négatif énorme, et ne voyant plus que la vie
impossible dans laquelle je suis en ce moment, sans solution pour m’en sortir si ce n’ai en finir avec elle ! encore merci de m’avoir ouvert les yeux !!
Merci d’avoir écrit cette page . Plus personne dit merci tout est dû. ..
Tout le moonde ou presque fait la course à l’argent plus ils en ont plus ils en veulent , quoique soyons réaliste très pratique pour faire courses et régler factures….